Il ne faut pas oublier la dimension affective, dans la formation d'un gouvernement, selon Jean-Pierre Raffarin : "Dans les périodes difficiles, on a besoin de resserrer les liens".

Jean-Pierre Raffarin à Paris, le 7 mai 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Quelques jours après sa nomination, la nouvelle Première ministre, Élisabeth Borne, travaille toujours à la formation de son gouvernement. Mercredi, elle a consulté, notamment certains de ses prédécesseurs à Matignon, comme Édouard Philippe.
Elle doit également avoir des échanges -à Matignon ou par téléphone-, avec le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et les chefs de file de la majorité: le président de l'Assemblée Richard Ferrand, le patron du MoDem François Bayrou, le chef de file des députés LREM Christophe Castaner ou encore le patron de ce parti Stanislas Guerini.
Et jeudi 19 mai, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lui a distillé ses conseils.
"Un bon gouvernement ? 20% d'amis fidèles, 30% de poids lourds, 10% d'espoirs, 15% par gratitude, 15% à leur compte, 5% par erreur et 5% par hasard", a-t-il écrit sur Twitter.
" Il faut qu'il y ait des personnes du premier cercle du Président , celles avec lesquelles le président va régulièrement parler, et avec qui le Premier ministre besoin d'être en contact", a-t-il détaillé sur RTL .
"Il doit y avoir aussi les propres amis du Premier ministre, ceux qui à l' Assemblée nationale ou au Sénat, vous protègeront de tous les coups qui peuvent vous atteindre", a-t-il encore expliqué.
"Il y a aussi le côté affectif, souligne l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Parce que, certes, la politique est une affaire de rapports de forces, mais dans les périodes difficiles, on a besoin de resserrer les liens et là il faut aussi une petite dimension affective."
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